aimer amis amitié amour anniversaire argent art belle bonne bretagne cadre cadres
Rubriques
>> Toutes les rubriques <<
· Documentation (60)
· Temoignages (48)
· Poemes (18)
· DIVERS (17)
· COCKTAILS SANS ALCOOL (19)
· L'alcool et les jeunes (5)
· Videos (3)
· TITRES DE LIVRES (1)
c’est magnifique
Par Anonyme, le 10.09.2020
merci
Par Anonyme, le 13.12.2019
superbe! a distribuer dans toutes les cliniques cliniques d'alcoologie. a faire étudier à l'école dès le plus
Par Ferret brigitte, le 22.12.2018
j'offres des prêts allant de 3.000€ à 800.000€ contactez- nous uniquement par mail : carlos8taylor@ live.
Par Carlos8taylor@live, le 07.03.2017
j'offres des prêts allant de 3.000€ à 800.000€ contactez- nous uniquement par mail : carlos8taylor@ live.
Par Carlos8taylor@live, le 07.03.2017
· LES DANGERS DE L'ALCOOL
· JE CONNAIS DES TRUCS POUR TENIR LE COUP ???
· LE CIRCUIT DE L'ALCOOL DANS L'ORGANISME.
· VIVRE SANS ALCOOL
· COMMENT SE SOIGNER?
· TEMOIGNAGE DE MICHELLE ,MERE DE FAMILLE LIGOTEE PAR L'ALCOOL
· L'ABSTINENCE REND-ELLE PLUS HEUREUX
· LA FEMME QUI BOIT
· COURAGE, VOLONTÉ, CONFIANCE
· MON HISTOIRE DE MALADE ALCOOLIQUE
· NON,ETRE ALCOOLIQUE N'EST PAS HÉRÉDITAIRE.
· ROMPRE POUR ALLER DE L'AVANT
· LE ROLE DE L'EPOUSE DANS LA GUERISON .
· LETTRE A MON FILS.
· NAISSANCE DE L'ALCOOLISME
Date de création : 04.10.2010
Dernière mise à jour :
04.02.2014
174 articles
blog pour aide ceux qui ont de problèmes avec l'alcool
Dans ma famille, il n'y avait pas de problème d'alcoolisme, et pourtant, j'ai commencé à boire très jeune. Chaque fois que j'avais un cap à franchir, agréable ou désagréable, je m'enivrais. Quand je me suis retrouvé à Paris, d'abord en foyer, puis dans une chambre meublée, j'ai souffert de la solitude. Pour occuper mes week-ends, je buvais jusqu'à ce que je sois ivre. N'importe quel alcool faisait l'affaire, mais de préférence, je choisissais des boissons fortes. Je me rendais pas compte que je devenais réellement dépendande. J'étais seule, malheureuse, alors je buvais. Personne n'était au courant. Puis je me suis mariée. N'étant plus seule, je n'avais plus de raison de boire, mais le besoin s'était installé. J'avais franchi une limite, mon corps et mon esprit réclammait toujours d'avantage. Dans notre studio, je cachais les bouteilles, je ne pouvais plus me passer d'alcool. Il m'en fallait matin, midi, et soir. Mon mari ne remarquait rien, sinon que je buvais comme un homme. En société, avec les amis, j'étais un élément dynamique.
Nous étions mariés depuis deux ans, lorsqu'un soir, il m'a trouvée dans un état lamentable. Il a appelé un médecin. En partant, le médecin lui à demandé, si j'avais l'habitude de boire. Mon mari ignorait tout des problèmes liés à l'alcool. Pour lui, c'était quelque chose de honteux. Le doute c'est installé, il a commencé à m'épier et a faire des repaires sur les bouteilles. Je complétais avec d l'eau, mais il finissait par s'en appercevoir. Je savais qu'il avait tout découvert, il y avait du défi dans mon attitude, mais également le désir de m'en sortir. Je suis allé consulter un généraliste en lui disnt que je buvais trop.
Je ne me sentais pas alcoolique. Il m'a prescrit un médicament qui rend malade lorsqu'on boit de l'alcool, mais les pretextes pour interrompre le traîtement ne manquait pas. J'ai commencé à boire sur les lieux de mon travail. J'étais chimiste, j'avais accés à de l'alcool, j'en prenais avec un peu d'eau, ça allait très vite. Plusieurs fois, mopn mari à du venir me chercher dans la journée, ivre morte. Il fallait faire quelque chose. Mon médecin m'a adressée à un spécialiste. Je me suis battue pour avoir une place à l'hôpital pour faire une cure de désintoxication.
A l'hôpital, le spécialiste m'a demandé pourquoi je buvais. C'était parce que je ne pouvais pas avoir d'enfant, j'étais persuadée que c'était l'unique raison, mais en réalité, je buvais avant. Je devais admettre que j'étais alcoolique. Je suis allé en maison de repos, et j'ai rencontré des anciens buveurs, et j'ai assisté à des réunions de groupes abstinents.
Maintenant l'alcool, c'est bien fini, dans mon entourage, certains ont compris, pas tous.
Quatre ans après, nous avons adopté un enfant, puis un deuxième. Je ne me prétends pas complètement guérie, car il suffirait d'un verre pour que tout recommence.
Désormais, je sais que personne n'est irrécupérable.
Je m'appelle Jean Luc, j'ai 31 ans, je suis abstinent célibataire, je vis avec mes parents. Comme beaucoup de jeunes, après mon apprentissage, je me suis retrouvé sans travail. Pour passer le termps, j'allais au café où je rencontrais quelques copains, pour faire des parties de baby-foot. Au début, je buvais du jus de fruit, puis ce fût de la bière, une, puis deux, etc.
Enfin grâce à une relation de mes parents, j'ai trouvé du travail dans le batiment, je suis toujours dans cette entreprise. Malheureusement, je buvais de plus en plus, même le week-end, je trouvais une excuse puor faire un tour au pays, au café bien sûr.
Mes parents à la fin, ne me croyaient plus, mon retour était affreux, je leur mentais, ils ne me faisaient plus confiance, et n'osaient plus me laisser seul à la maison. Je buvais tous ce que je pouvais trouver: l'alcooou les aperitifs, aussi bien que le vin que mon père gardait au sous-sol. Ma mère faisait des marques sur les bouteilles, mais je soutenais que ce n'était pas moi qui avait bu ce qui manquait.
Mon alcoolisation s'aggravait, en famille, en vacance. Je ne savait plus me tenir. Mes parents avaient honte, mais étaient près de moi quand même. Je m'enfonçais de plus en plus, jusqu'au jour où, faisant une dépression, j'ai tenté de me suicider, j'ai était hospitalisé deux fois.
J'ai de nouveau essayé, je suis rester hospitalisé près de trios mois. A ce moment là, j'ai décider de m'en sortir, mais cela était dur, mes parents m'incitaient à aller aux réunions d'une association, mais, je faisais la sourde oreille, ils me disaient d'aler voir mon voisin, membre d'association, mais je voulais m'en sortir seul.
Enfin un soir, j'ai traversé la rue pour aller voir ce voisin et lui parler de mon problème, il m'a conseiller de venir à la réunion suivante et depuis, je n'en ai pas manqué une. Je vis heureux sans alcool maintenant, bien sûr, je reste ettentif, surtout au travail, il y a des collègues qui cherchent à me faire une blague, mais je les remet séchement à leur place, j'ose parler de l'alcool avec tout le monde: parents, amis, famille, collègues de travail. Je n'ai plus honte de moi, mes prents sont heureux de m'accompagner aux manifestations de l'association. J'ai perdu beaucoup d'argent, des copains de boisson, mais j'aurais pu perdre davantage; la vie, mon travail, l'affection de mes parents et le respect de tous.
Je dis un grand merci à tous, amis de cette association, avec vous, je me sens bien, qui sait sans vous, ce que je serais devenu?
Permettez moi de revenir à un passé proche, un temps où s'est accroché définitivement en moi la certitude que la voie que j'avais choisie en symbiose avec une association, était la bonne.
Voici ce qui était en quelque sorte mon acte de foi et qui l'est toujours.
Se trouver du jour au lendemain dans l'obligation de devenir abstinent, voila qui jusqu'alors était totalement inconsevable. Rejeter d'un bloc tout ce qui pour moi est le nombril du monde ça alors il faut le vouloir!
Mais dites moi, où est ma volonté?
Jusque là, je m'en suis servi pour épanouir mon alcoolo asservissement et alors, combien tenace était ma volonté! Efficace à tout instant. Quelle débrouillardise n'ai-je pas inventé, que de trésors d'imagination ai-je découverts.
Mais maintenant, face à l'abstinence, je suis au pied du mur. Je ne suis plus qu'un être sans volonté.
Il me semble que je ne peux plus vouloir!!
La raison de cela, c'est que mes longues années de boisson ont amener des automatismes qui se sont ancrés dans mon subconscient.
L'envie d'alcool avant de devenbir une image réelle dans la tête, arrive d'abord sournoisement par un désir irraisonné venu du fond du cerveau, un besoin impératif, qui depuis longtemps trouvait satisfaction immédiatement sans que l'on se pose la question.
On buvait, tout naturellement enclenchant les uns sur les autres, un véritable labyrinthe de mécanisme automatiques: accumulations inconscientes mais, oh combien méthodiques!
Il fait chaud? alcool! , il fait froid ? alcool!
Peines, repas de travail, fêtes, vacances, anniversaires, ennuis, argent, amour, chagrins, etc, tout est synonymes d'alcool. Avant le repas, Alcool, après le repas, alcool. On se lève, on boit. On boit pour heu. On boit quoi!.
Maintenant pour devenir abstinent, il va falloir lutter peids à pieds contre soi-même, contre les habitudes prises pendant des mois, des années.
Que fait la volonté pendant ce temps ? elle tricote.
Pour prendre un verre dans le placard, une bouteille dans la réserve et pour se fair lever de son siège, inutile de formuler un ordre. On ne se dit pas ,je me lève, pour cela je commande mes muscles, mes membres, mes, non, non rien à se dire, les mécanismes fonctionnent très bien, le verre, que dis-je, la bouteille se retrouve dans mon estomac, ben oui, vous savez les vases communicants. Voila ces mécanismes, voila ce contre quoi il nous faut lutter. Il nous faut effacer ces mécanismes, il faut se défaire et se refaire à l'envers. Dans la masse de notre cerveau, bien petite est la part réservée à la raison, à notre réfléchi. L'irréfléchi est toujours présent. On n'efface rien du cerveau, mais il est possible de se raisonner. C'est peut-être plus facile avec le temps, car là aussi d'autres automatismes vont se mettre ne place, sans effacer les anciens qui restent là, sournoisement tapis, près, bien huilés, rodés par tant d'années de bon services.
D'où la nécessité d'une conscience bien réveillée.
Lorsque l'on a été dépendant alcoolique, l'alcool reste et restera un problème.
On stabilise sa maladie, nous en sommes conscients, c'est ce qui fait notre force pour éviter la rechute.
Montrer à l'ennemie que l'on est là, sachant que notre crainte est notre arme la plus efficace pour rester éveillé et vivre libre.
vive l'abstinence et merci à mes amis, mes parents, car grâce à eux, je viens de naître à la vie.
anonyme
Aujourd'hui, si je peux vous parler, c'est que j'ai décidé d'arrêter de consommer. L'alcool nous conduit à la dépendance, sans que l'on s'en rende compte. Les besoins se font de plus en plus sentir, et sans le déclic qui nous donne conscience de notre dépendance, qui mène à la déchéance, on ne veut pas admettre notre problème.
Mon premier verre m'a été offert par un voisin lors de la nouvelle année, après un café. Il ma servi un petit verre d'eau de vie de cidre, que j'ai bu sans savoir ce que c'était. J'avais 8 ans.
A ma première communion, mes parents m'ont dit: " bois un petit coup, ça ne te feras pas de mal". Ces deux incitations à l'alcool n'auraient pas dû se faire. J'allais à l'école, mais hélas les problèmes familiaux ne me retenaient pas à la maison. Malgrè la situation de mon père, sous-chef à la SNCF, et ma mère garde barrières, la vie était intenable tant, tous les deux, chacun de leur coté, étaient dépendants. La vie avec eux était un enfer. Aussi, dès que j'ai pu travailler, je m'évadais le plus possible.
Le lendemain de mes 14 ans, j'ai commencé à travailler en usine, faisant double journée. Mon père ne me laissant pas d'argent, après les huit heures en filature, je travaillais dans une ferme et, avec l'argent, je passais au café voir les copains, et là, les bières ne se comptaient pas. En allant au boulot, le matin, je m'arrêtais pour boir une bière suivie d'un genièvre.
Lorsque j'ai connu en mai 1957, celle que j'allais épouser, je me suis un peu calmer. Notre première fille est arrivée. 3 semaines plus tard, je passais le conseil de révision. Puis, ce fut le départ à l'armée. 29 mois, dur! Mais, il fallait faire son devoir. En 1962, la famille s'agrandissait avec notre deuxième fille, puis en 1964, la troisième.
Au retour de l'armée,( durant laquelle, les soirs et les week-ends étaient bien arrosés), j'ai travaillé en maçonnerie, et là aussi, ce fut le débordement. Bien que n'étant jamais ivre, la vie du ménage n'était pas gaie. Ensuite, je devais avoir 43 ans, le docteur m'a parlé de ma maladie, après la promesse de m'arrêter de consommer, il m'a donner un traitement qui a été suivi 2 à 3 jours. Je revenais du boulot écarlate, et cela, à durer des années. Le ménage se dégradait jusqu'au jour où la maladie grave qui ma touché, était due au tabac et à l'alcool. Ce fléau qui nous apporte que des disputes lors des repas de famille, et qui fait que l'on ne veut jamais recommaître ses torts. Il faut se mettre dans l'idée que l'on ne se rend pas copte de la descente aux enfer en entraînant son foyer, sa famille. Ma femme ma surpris avec une bouteille de vin vide que j'essayais de cacher, et une autre fois avec une capsule de bière, je jurais que ce n'était pas moi !
J'étais seul, après une dispute plus forte que les autres, j'ai appelé le docteur qui ma envoyé faire un sevrage de 15 jours, en signant un contrat de 15 jours où je serais coupé de ma famille. Ce qui ma fait réfléchir à la sortie. C'était le 17 mai 1993.
En sortant des soins, la résolution de me ranger m'a incité à me rapprocher de l'association Alcool Assistance que je remercie, car sans l'aide et l'amitié de ses membres, ainsi que du bon entourage de toute ma famille, je ne sais pas si j'aurai tenu le coup seul.
Grâce à eux, je suis encore en vie. Le chirurgien qui a pratiqué l'intervention chirurgicale avait dit à ma fille qu'il ne me restait que 6 mois à vivre. Cela ma fait réfléchir. La vie est trop belle pour laisser l'alcool la détruire.
texte de juillet 2006 ( Alcool Assistance)
Les sept premières années de mon mariage, avec François ont été merveilleuses. Puis peu à peu, après la mort de ses parents survenue à quinze jours d'intervalle, insidieusement, il s'est alcoolisé. J'en ai très vite parlé aux enfants et à l'entourage. Lui même s'en est ouvert à ses enfants devenus adolescents; je suis alcoolique, leur sisait-il, je ne peut pas m'en sortir pour l'instant, mais je m'en sortirai. Et même s'il n'a jamais été violent avec ses enfants, sa culpabilité a été immense. Il m'offrait des fleurs, des cadeaux, pour se faire pardonner et était sincère dans ses promesses d'arrêter. Parfois, il parvenait à s'arrêter, pour moi, pour sa famille, et je reprenais espoir. J'étais malheureuse de le voir si malheureux. Je me rongeais de l'intérieur et au fur et à mesure, jeme vidais de toute mon énergie, de ma confiance en moi. J'ai tout essayé, sans savoir à ce moment là que cela ne servait à rien, le chantage, la tendresse, le pardon, la colère, le contrôle, la surveillance, voir la punition. Lorsque la tension, était trop forte, les enfant allait chercher une bouteille de vin pour lui en disant ( je ne veux pas que papa se fache).
L'anniversaire de ses 40 ans, il l'a fêté pendant près d'un an. C'était effrayant. Je me croyais maudite par dieu, je pensais qu'il m'adandonnait et que je n'avait pas droit au bonheur. J'ai pensé à partir car je devenais méchante à son égard, mais je ne l'ai pas fait pour ne pas en rajouter aus soucis de mes parents, qui avaient déja souffert d'un divorce d'un de mes frères. Je n'étais plus cque honte et souffrance. Je me disais, " la souffrance de François est anesthésiée par l'alcool, mais moi je souffre de plein fouet, sans protection". Parfois je recherchais ses coups, pour avoir une bonne raison de le quitter ou de le faire hospitaliser.
Un matin, après une courte nuit très arrosée, en manque, François est allé au café et a rencontré un de ses copain qui avait cessé de boire. Etonné et l'enviant, il lui a demandé comment il avait réussi un tel exploit auquel il ne croyait plus. Ce copain l'a entraîner, le jour même, à une réunion publique de l'association à qui il devait sa ""guérison"". Puis je suis allée aussi à des rencontres et à des formations ouvertes aux conjoints. Nous avons fait l'un et l'autre un long travail. Aujourd'hui, l'alcool n'est plus un souci et je peux dire que la vie est à nouveau merveilleuse, depuis maintenant vingt ans. Mes enfants nous remercient d'avoir tenu, et leur père d'avoir eu le courage de se battre contre la maladie.
texte de 2006
Lorsque je rencontre en 1960 celui qui deviendra mon époux, je suis heureuse de laisser derrière moi l'éducation rigide à laquelle je devais me confronter. Le bonheur de jeune mariée ne dure que deux ans, jusqu'à la naissance de mon premier enfant. Car, mon mari commence à s'alcooliser. Un drame qui durera pendant dix-huit ans.
Au début, mes enfants, encore jeunes, ne réalisent pas ce qui se passe mais sont souvent réveillés en pleine nuit. J'ai de la chance d'avoir des voisins d'immeuble aimables qui supportent le bruit, mais je m'enferme de plus en plus, car je me sens observée, tiosée, jugée. J'ai honte et je culpabilise. Mes parents sont conscients du problème, mais il n'est pas question de leur parler de divorce, même si cette idée m'effleure régulièrement. Je me sens de plus en plus fautive, m'accusant de ne pouvoir trouver une solution. Je pense que si les enfants ne vont pas bien et sont énervés, c'est que je ne dois pas savoir m'en occuper correctement.
Une lueur d'espoir apparai^t lorsque mon mari accepte de faire une cure de désintoxication qui dure trois semaines. A son retour, il est tout autre. Tout semble aller pour le mieux. La vie reprend, et le bonheur revient. Mais hélas, tout ce dégrade à nouveau à l'occasion d'une nouvelle naissance. Lorsque je rentre de clinique, je trouve mes enfants et ma mère en pleurs. Le cauchemer recommence de plus belle. Ardoise chez l'épicier, aide du secours catholique, de la famille, de mes collègues... Je suis obligée de reprendre mon métier d'enseignante. Même si je ne souhaitais pas avoir autant d'enfants, je suis fière d'eux et je me bats pour qu'ils soient aussi heureux que leurs copains.
Une crise de violence extrème oblige alors notre médecin à faire à nouveau hospitaliser mon mari. Trois semaines après, c'est comme la fois précédente, un nouvel homme rentre à la maison. J'explique aux enfants qu'ils ont désormais un nouveau papa, qu'ils doivent lui faire confiance, lui montrer leur affection. De mon cotè, je l'incite à reprendre sa place et ses responsabilités dans la famille. Surtout le sentant fragile et craignant une nouvelle rechute, je lui propose de se rendre à l'association Alcool Assistance Crois d'Or, dont j'avais eu l'adresse par un collègue. Il n'en voit pas la necessité. Un de ses fils lui dit alors << je suis certain que tu va recommencer à boire, et ça me fait peur >>. C'est le déclic qui l'aide à franchir le pas. Sans le travail psychologique qu'il a fait au sein de l'association, sans l'amitié, il ne s'en serait jamais sorti. Ce n'est pas moi qui pouvait le soigner. Le plus difficile est de durer dans l'attente du moment où le malade décide de prendre en charge sa maladie.
Aujourd'hui, mon mari est devenu un militant actif d'association, s'investi beaucoup, assure de nombreuses permanences,. De mon cotè, je me suis vraiment libérée de ma culpabilité et de tout ce vécu.
Ue très longue épreuve, mais dont on peut sortir vivant. Ce fut notre cas.
Anne, 61 ans, 6 enfants
Je m'appelle Jacques; en 1974 je me marie, j'ai un poste dans la fonction publique, rapidement trois enfants naissent dans notre foyer et en 1981, nous construisons notre maison. Nous avions tout, comme on dit, pour être heureux.
Quelques années plus tard, alors que rien ne le laissait prévoir, me voila pris au piège de l'alcool. Oh! bien sûr au début j'arrive à me contrôler et à boire de façon à ce que personne ne s'aperçoive de rien.Enfin c'est ce que je veux croire car déja mon épouse a des soupçons. Mais très vite je passe aux consommations supérieures, l'arrêt au café avant mes prises de travail, à la sortie aussi d'ailleurs, aux casse-croute bien arrosés où l'on boit plus que l'on mange, à l'apéritif, au vin à la maison, etc.
Et là, c'est l'engrenage fatal: il m'en faut toujours plus.... Les vrais problèmes commencent alors. Comme je n'ai plus de goût à rien, c'est mon épouse qui doit se charger de tout à la maison. En rentrant de son travail, elle me retrouve soit couché, soit endormi devant la télévision, incapable de faire quoi que ce soit. Lassée, elle commence à me faire des reproches sur mon comportement et les premières disputes s'installent. Je suis devenu un mari et un père absent dans la vie de ma famille. Il m'est même arrivé un jour d'oublier de prendre mes enfants sur le parking où je les prenais cheque jour pour les ramener à la maison. D'ailleurs, très vite dev ant ma dépendance, mon épouse m'interdit de prendre en charge les enfants en voiture, préférant effectuer elle-même des trajets suplémentaires afin d'assurer leur protection.
Et puis, en mars 1993, ce qui devait arriver, arriva: Un vendredi soir, sur mon lieu de travail, je suis tombé d'un camion, causant à mes collègues une grosse frayeur. Pour moi rien de grave, juste quelques bleus et confusion, mais le trou noir, je ne me souvenais plus de rien. Mon frère et un collègue me ramènent à la maison. Mon épouse une fois de plus, essaie de me convaincre de me soigner. Le lendemain, le réveil est difficile, mais je vais quand même à la pêche, seul puisque mon fils refuse maintenant de m'accompagner. Dans la matinée, mon épouse vient me voir car ele a peur que je refasse un malaise et là ma première réaction est de lui demander d'aller me chercher un bière. Evidemment c'est le refus total de sa part, et pas un mot de la mienne. Quand je rentre à la maison, vers 12 heures 30 , ma belle soeur est là. elle essaie à son tour de me convaincre de mon besoin de me faire soigner. Mon épouse me menace cette fois franchement de me mettre à la porte en gardant avec elle les enfants. Et moi, je les écoute en pensant: elles m'embètent toutes les deux. Le reste de la journée passe ainsi que la nuit pendant lesquelles j'ai repensé à tous ces derniers événements et là, enfin le déclic! La peur de perdre ma famille, mon travail, ma maison me fait réagir. Je demande à mon épouse de prendre rendez-vous chez le médecin chez lequel elle m'accompagnera, mais me laissera parler.
Enfin un grand pas était franchi, je reconnaissais que j'étais alcoolique et que je devais me faire soigner. Sur la proposition du médecin, auquel j'ai dit carrément, " docteur, je bois trop et je veux arrêter", je suis rentré en cure de désintoxication , le mardi, pendant trois semaines. J'ai bien supporter le dur traîtement, la cure de dégoût, la séparation d'avec mes enfants que je n'ai pas vu pendant tous ce temps. J'étais soutenu par mon épouse qui venait me voir tous les jours.
Et puis enfin le retour à la maison! je m'en souviens: les enfants étaient venus avec leur maman me chercher à l'hôpital et avaient préparés une petite fête pour mon retour à la maison. Et là j'ai compris qu'ils n'avaient jamais c essés de m'aimer et de croire en moi et que je n'avais pas le droit de gâcher cette nouvelle chance qui s'offrait à moi. J'ai de nouveau, petit à petit, repris ma place au sqein de ma famille et reconstruit ma vie différement. Un ami qui faisait parti d'une association m'a proposé d'assister à une réunion.
Intimidé et pas rassuré du tout, accompagné par cet ami et mon épouse, un vendrfedi soir, je me décide à assister à cette réuion, persuadé d'être regarder comme une bête curieuse, d'être jugé, interrogé. Et là, quelle ne fut pas ma surprise d'être au contraire accueilli comme un ami que l'on connaît depuis longtemps! A ma grande joie, tout ce petit groupe a su me redonner la confiance que j'avais en quelque sorte perdue et me rendre la force de me battre pour m'en sortir. Voila, mon passé d'alcoolique qui aurait pu me faire tout perdre!
En mars 2003, lors d'une de ces réunions, mon épouse m'a fait la surprise d'apporter un gateau pour que l'on fête ensemble mes dix années d'abstinence.
Je tiens à remercier tous mes amis de l'association, mon épouse et mes enfants pour leur soutien pendant cette période de ma vie.
Aujourd'hui, je suis bien dans ma peau, mais après onze années passées sans alcool, je reste vigilant, car je sais qu'un verre, un seul peut me faire basculer. Je suis l'heureux grand père de deux petits-enfants que mes enfants n'hésitent pas à me confier.
Je suis également depuis onze moi le nouveau président de cette association, car je veux, à mon tour, faire quelque chose pour aider les personnes qui ont des difficultés avec ce problème qu'est l'alcool.
Bien amicalement.
Moi Véro, abstinente depuis 2 ans, en instance de divorce, je mène un combat, mon combat.
En ce qui me concerne, l'alcool c'est du passé, et pourtant je me trouve dans un labyrinthe.
Ce labyrinthe, c'est le parcours de mon divorce. En effet, depuis que j'ai pris la décision de me faire soigner, ma vie est devenue un vrai cauchemar, une descente aux enfers suivie d'une dépression.
Car l'homme que j'aimais, celui qui me disait ( tu es une alcoolique, va te faire soigner) a disparu pendant l'hospitalisation que j'avais demandée pour me sevrer.
Je me suis retrouvée si seule face à ces soignants pourtant à l'écoute, face à tous ces malades dépendants. Certains voulaient vraiment guérir, d'autres étaient dans de telles souffrances que l'alcool restait le plus fort. Moi j'étais là pour guérir, résolue à m'en sortir.
Pendant cette hospitalisation, j'ai compris que l'alcool faisait partie de moi, de mon enfance: un père alcoolique, qui n'a cessé de boire qu'à la découverte de son cancer. Il est décédé quand j'avais 15 ans. J'en ai 42 aujourd'hui... tant d'années passées sans savoir que je n'avais pas encore fait mon deuil....
A mon retour de l'hôpital, il n'y avait plus de dialogue entre mon mari et moi. Dans le centre de sevrage, une infirmière m'avait informée de l'existence de médiateurs pour ce genre de problèmes. J'ai refusé de l'entendre, de comprendre. Je lui ai répondu; ( mais c'est grave d'en arriver là ). Je me voilais encore la face, naive. 2ric mon mari allait m'écouter, m'entendre, me comprendre, car je l'aimais. Notre amour serait plus fort que l'alcool. Naive.
Rentrée au domicile, rien ne c'est passé comme prévu. C'était pire: violence verbale, humiliation, pas de dialogue. Souffrance... Ce langage de sourd-muet me rendait folle, d'autant plus que lui aussi est alcoolique
J'ai pris la décision de divorcer, cette démarche fut mienne. Et pourtant je l'aimais plus que tout. Mais pour lui, tout était prétexte pour ( boire un coup), la fin des matchs de foot, avec les potes, ses super potes, moi, j'ai compris que je devais m'occuper de moi, de mes souffrances, de ma peine et surtout de mes enfants.
je suis partie, la peur au ventre. Dès le lendemain, il changeait les verrous de la porte d'entrée.
Je n'avais plus de mari, plus de maison, mais j'avais mes enfants et un travail, je me suis réfugiée chez ma mère avec mes deux chères filles.
Cette cohabitation n'a pas été toujours facile. Mais être abstinente, jour après jour, ma permis de retrouver confiance en moi. Et aujourd'hui, je me sens plus légère, plus libre, plus sûre de moi. j'ai retrouvée un logement.
Je pense que je sortirai complétement de ce labyrinthe quand le divorce sera officiellement prononcé.
En attendant, la sortie, que je sens proche maintenant, je continue de franchir la porte d'entrée de la section d'Aulnay où je retrouve régulièrement mes amis de l'association . Leur écoute, leur soutien, leur patience m'ont permis d'être forte, de me reconstruire et de continuer mon combat. Merci les amis.
Véro.
Témoignage de Véro paru dans Le Libérateur n° 176 printemps 2012
Le Libérateur journal de l'association LA CROIX BLEU
Alcool, quand je t'ai connu, je t'ai vite apprécié, tu me donnais réconfort et joie, tu me rendais même euphorique, je ne pensais plus à mes soucis, surtout le soir, après 10 ou 15 verres avalés... Mais hélas, le lendamain matin à mon réveil, les problèmes de la veille n'étaient pas résolus pour autant.
En fin de matinée, étant triste, je prenaisun verre, puis deux et ainsi de suite, et t'aimant bien, je ne pouvais plus me passer de toi.
Etant devenue dépendante de toi, maudit alcool, je commençais à avoir des maladies, j'allais voir le médecin qui me donnait des tranquilisants, mais tous les deux, vous ne faisiez pas bon ménage. Je commençais à prendre du poids, mon beau visage de jeune femme de 25 ans se flétrissait, c'était le moment de répondre à la solution du problème "excitant + tranquilisant = catastrophe.
Mais hélas, je ne pouvais me passé de toi, tu me manquais, il fallait que je me sépare de toi, mais cela n'a pas été chose facile. Il fallait le déclic, mais comment le trouver? J'avais beau dire dans ma tête " demain, alcool je te dis adieu".
Mes filles commençaient à me faire des réflexions, elles étaient pourtant très jeunes, mais elles voyaient que toi, alcool, tu était de trop à la maison, tu m'empêchais de leur donner l'affection qu'elles avaient tant besoin de la part de leur maman.
Tu m'avais détruite et je commençais à m'en rendre compte, il fallait nous dire adieu, mais comment?
Mon amour maternel a quand même été plus fort, mais il m'a fallu de l'aide. Je l'ai trouvée auprès de personnes qui, comme moi, t'avaient connu et apprécié et t'avaient déja repoussé, elles m'ont parler de la grande famille associative, dont elles faisaient partie, j'ai tout de suite vu qu'elles avaient trouvé le bonheur, alors, pourquoi pas vous, qui êtes encore dépendants de cet alcool?
Alcool, quand je t'ai rencontré, je me suis fanée, mais quand j'ai renoncé à toi, je me suis épanouie et j'ai retrouvé le goût de vivre.
Jocelyne (1995)
L'alcoolisation de la jeunesse n'a fait qu'évoluer car le nombre de boissons alcoolisées n'a cessé d'augmenter sur le marché avec diverses appellations de nos jours: cocktails, etc....
Dans les années 50, en nos régions, la boisson alcoolisée était le cidre. L'accés en était facile, car il était sur toutes les tables. On commençait seulement à voir le vin et la bière. L'accés des débits de boissons était interdit aux jeunes, ou il fallait être accompagné d'un parent.
L'argent de poche est maintenant donné facilement. Il permet l'achat de ces boissons alcoolisées en grande surface, à tel point que' récemment, une des grandes surface a interdit la vente de boissons alcoolisées aux moins de 18 vans. ils ont vu le danger. A l'age de nos jeunes, nou n'avions pas d'argent de poche. Il n'y avait pas de grandes surfaces, dons nous ne pouvions pas acheter de boissons alcoolisées en quantité. C'était beaucoup mieux ainsi!
Nous allions au bal ou au cinéma en vélo à 21 heures et cela se terminait à 1 h 30, voir 2 h maximum. Puis il fallait rentrer en vélo et, le lendemain, il y avait le travail. Il n'était pas question de traîner des nuits entières en discothèque. Elles n'existaient pas encore. De plus, il y avait la crainte, le respect des parents qui nous imposaient un réglement à respecter, ce qui ne m'a pas empêché de boire plus que de raison ( mais là n'est pas la question!)
Rentré en apprentissage après le certificat d'étude, comme c'était la coutume à l'époque, c'est là que j'ai aussi appris à boire, étant un peu éloigné des parents, j'étais dans une très bonne maison comme pâtissier, mais on avais tendance à boire un bon coup. On arrosais, les anniversaires, les fêtes, etc. Le plus jeune avait droit à l'apéritif comme les grands. Je n'osais pas dire non, pensant à mes parents qui ne m'y auraient pas autorisé s'ils avaient été là. Mais le chef insistait: " bois un coup, sinon tu ne sera jamais un homme", je n'avais jamais entendu de tels propos concernant la boisson et le fait d'être un homme à part entière. J'ai appris à mes dépens que c'était le contraire, un peu tard malheureusement!.
Je dirais que là est toute la question, car boire un dubonnet ou un porto à l'époque me parraissit bien agréable, doux, liquoreux. C'était ce que l'on appelait des apéritifs pour femmes, des vins cuits. On m'avait incité à boire cela et je n'ai pas eu le courage de dire non!
C'est à ce moment qu'il faut bien se poser la question: "A-t-on le droit, nous les adultes, d'inciter les jeunes à boire des boissons alcoolisées? " J'ai aussi, à cette époque, goutté au champagne, chose toute nouvelle pour moi. mes parents en parlaient comme d'une boisson réservée aux gens qui avaient les moyens. A cette époque, mes patrons en faisaient partie et j'en étais un peu fier.
Ce champagne, je l'ai détesté par la suite, mais à cette époque, cela faisait bien de boire du champagne. Encore une fois, je n'ai pas su dire non! Après, on prend l'habitude et, un jour on devient dépendant de ce maudit alcool.
C'est là les questions qu'il faut se poser, nous adultes. Si dans notre vocabulaire, nous avons de vilaines paroles, nos enfants les répéterons. Anous de faire attention. Si nous buvons des boissons alcoolisées, les enfants de notre entourage seront également tentés, comme moi, d'y goûter. Certains sauront dire non, d'autres diront oui et c'est le danger!
N'accusons donc pas les grands magasins, surfaces ou les moyens de locomotion trop rapides: voiture, moto. Voyez plutôt le nombre de jeunes morts. C'est à nous, adultes d'aller au devant de ces dégats qui ne cessent d'augmenter.
J'ai fait de la prévention dans les lycées pendant dix ans. A quoi cela sert-il si nous sommes les seuls à parler ce langage de tempérance, voire d'abstinence, envers les boissons alcoolisées.
Alors que dire de tout cela? Nous adultes, évitons la tentation de l'alcool et de bien d'autres choses dont vous connaissez également les méfaits, car de toute façon, il y aura toujours un pourcentage à tomber dans cette alcoolisation.
Merci de votre lecture.
Mars 2000