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c’est magnifique
Par Anonyme, le 10.09.2020
merci
Par Anonyme, le 13.12.2019
superbe! a distribuer dans toutes les cliniques cliniques d'alcoologie. a faire étudier à l'école dès le plus
Par Ferret brigitte, le 22.12.2018
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Par Carlos8taylor@live, le 07.03.2017
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Date de création : 04.10.2010
Dernière mise à jour :
04.02.2014
174 articles
blog pour aide ceux qui ont de problèmes avec l'alcool
Sert-moi un whisky! Il était 10 heures du matin...Si mon père commençait la journée à ce rythme-là, il serait ivre mort avant 16 heures! Pour gagner du temps, je lui ai proposé un jus de fruit qui, après une âpre négociation, c'est changé en bière. mais papa est vite revenu à son envie de whisky. Je n'ai pas cédé, alor il a enfilé son manteau et il est parti en claquant la porte! Je savais qu'il allait rentrer chez lui pour boire. Je venais juste d'éviter qu'il le fasse chez moi, c'est tout.
L'alcool, pour lui, a toujours été une seconde nature, hélas. Est-ce parce que son père était lui même alcoolique? Je l'ai souvent pensé. je me souviens petite, l'avoir entendu raconter que, quand mon grand-père avait bu un verre de trop, il devenait violent et levait la main sur sa femme et ses enfants; je n'ai jamis connu cet homme-là. A ma naissance, une cirrhose l'avait déja emporté. Sans vouloir excuser l'alcoolisme de mon père, je me demande comment dans un tel environnement, il pouvait y échaper. Il a reproduit le même schéma, mais avec cette exception, il n'a jamais levé la main sur moi. Ma mère il l'a giflée une ou deux fois. C'a n'est pas allé plus loin parce qu'ils ont divorcés l'année de mes cinq ans. Durant huit ans, il a disparu de ma vie. J'en ai beaucoup souffert, mais c'était sans doute mieux pour moi de ne pas le voir sous alcool. Je l'ai compris vers 15 ans quand ma mère, dépassée par une crise d'adolescence, m'a envoyée vivre chez lui.
Au début, j'étais heureuse de le retrouver. J'adorais mon père et il m'avait beaucoup manqué. Malgré ses défauts, il y a une chose que je lui reconnais, il m'a toujours aimer. Il m'emmenait partout, à la pêche, voir ses amis; on rattrapait le temps perdu! sauf que l'alcool était toujours là. Je me souviens d'un soir où Yvette, sa nouvelle femme, est partie furieuse de voir encore mon père saoul. Déprimé, papa m'a emmenée avec lui chez des copains et il a continué à boire toute la soirée. Au retour, il zigzaguait sur la route nationale, j'ai cru qu'on ne rentrerait jamais vivant.
J'aurais fait n'importe quoi pour le dissuader de boire. Dès qu'il quittait la maison, je cachait les bouteilles ou les vidais dans l'évier, mais c'était peine perdue, jour après jour, bouteilles de whisky et canettes de bière réapparaissaient. Il trouvait toujours de nouvelles cachettes, plus aberrantes les une que les autres, dans le garage, dans son filet de pêche, sous une trappe, pire, il me rendait complice en echetant des bouteilles de whisky au supermarché tout en me faisant jurer de ne rien dire à yvette. Juste un verre, sa va pas me tuer, disait-il à chaque fois. Mais il n'avait pas de limites; années après années, du matin au soir, je l'ai vu enchainer bières, pastis et whisky. Personne ne pouvait l'arrêter. Vouloir empê^cher un alcoolique de boire, c'est impossible tant qu'il n'envisage pas lui-même de se soigner. Et mon père a toujours refusé les traitements. Même les trois cures de désintoxications qu'il a été obligé de suivre à la suite de ses infarctus, n'ont abouti à rien.
Si je lui demandais pourquoi il buvait, il se braquait et changeait immédiatement de sujet. Si j'insistais, il finissait par se mettre en colère et s'en aller. Je ne sais pas quels fantômes le hantaient ou ce qu'il cherchait à oublier, mais pour se mettre dans des états pareils, avoir une telle incapacité à vivre en étant lucide, ça devait être une souffrance très profonde. Si seulement il avait eu le courage de se battre. Mais l'alcool rend lâche, jamais papa n'a affronté les problèmes, les siens comme les miens.
Quand il a trouvé que je prenais trop de place dans sa vie, il m'a renvoyée chez ma mère, en me disant, ce sera mieux pour Yvette et pour toi. Je lui en ai tellement voulu de se débarrassr de moi une fois encore que je me suis efforcée de l'oublier. Si Ludovic, mon compagnon, n'avait pas ensuite insisté pour que je me réconcilie avec lui, je ne l'aurais sans doute jamais revu.
en devenant maman, j'ai réalisée que j'avais beaucoup souffert de l'absence de mon père, alors un jour, je l'ai appelé pour lui dire qu'il était temps de se revoir au lieu de souffrir chacun dans son coin. Ca ne s'est pas bien passé, il m'a reproché mes années de silence, moi je lui ai rappeler que c'est lui qui m'avait mis à la porte, j'ai compris que je ne pourrais jamais le changer et que j'allais devoir fermer les yeux sur ses mauvais coté.
Et puis un jour de noel, papa, à ma grande surprise, n'a pas bu une goutte d'alcool de tout le repas, j'ai tout de suiite pensé qu'il était malade. De fait, Yvette m'a dit qu'il était atteint d'un cancer de l'oesophage.
Quand j'en ai parlé avec lui, il a voulu me rassurer, ne t'inquiète pas, c'est trois fois rien. Mais ces trois fois rien le transformait à vue d'oeil. Très vite, en quelques semaines, je l'ai vu maigrir. Il a du être intubé et il pouvait à peine respirer.
Pour le faire tenir, je lui ai annoncé que Ludovic et moi, on allait enfin se marié. Papa il faut t'accrocher, je veux être à ton bras le jour de mon mariage. Il a baisser les yeux et j'ai compris qu'il n'avait plus la force de se battre. Trois jours plus tard, c'était fini.
Aujourd'hui, ça fait plus de trois ans qu'il est parti, emporté par les ravages de l'alcool. DEpuis quelques temps, des médecins parlent de l'alcoolisme comme d'une maladie génétique. J'ai pensé à mes fils, évidemment. Mais cette théorie n'est pas convaincante puisque moi, je n'ai jamais bu un goutte d'alcool. L'alcoolisme est le symptôme d'un mal-être beaucoup plus profond. L'incapacité à se sentir aimé et à aimer.
De l'amour, mes fils, n'en manquent pas. Alors, je crois que nous sommes arrivés à éradiquer cette malédiction qui a emporté mon grand-père et mon père. Oui je veux penser qu'un autre avenir attend notre famille.
témoignage d'une anonyme